Chantier des collections
LE CHANTIER DES COLLECTIONS : ÉTAPE FONDAMENTALE POUR LA RENAISSANCE DU MUSÉE
Pendant les travaux, un important travail sur les collections est à mener mobilisant les équipes du musée. C’est ce que l’on appelle un chantier des collections.

© Lyon, musée des Tissus- Sylvain Pretto
UNE OPPORTUNITÉ UNIQUE DE FAIRE UN ÉTAT DES LIEUX COMPLET DE SES COLLECTIONS
Il s’agit de recenser toutes les œuvres qui se trouvent dans les réserves, de constater leur état de conservation, de les photographier, puis de les reconditionner. C’est un travail colossal compte tenu du nombre d’œuvres, sans qu’un récolement général ait pu être réalisé depuis des décennies. Au cours de 150 ans d’existence du musée, les collections ont été accumulées sans toujours donner lieu à l’établissement d’inventaires précis.
À travers ce vaste chantier, le musée satisfait à l’obligation légale de récolement décennal des Musées de France. Ce chantier ambitieux est une opportunité unique de procéder à l’inventaire des collections, de mieux les étudier et les connaître.

Ce travail de fond marque une étape importante de la vie du projet. Sans lui, on ne peut concevoir ni les nouveaux parcours de visite, régulièrement renouvelés, ni les diverses expositions temporaires que le musée offrira aux visiteurs. Il s’accompagne ainsi d’une réflexion muséographique générale pour permettre le redéploiement des collections associant les équipes du musée aux muséographes et scénographes du groupement Ricciotti.

Ce chantier se scinde en 3 parties :
Le chantier des collections des arts décoratifs et leur déménagement, déjà réalisés. Dans le cadre de la restauration de l’hôtel de Lacroix-Laval, toutes les œuvres présentes dans le bâtiment ont été inventoriées, déménagées et sont à présent protégées dans une réserve externalisée. Ce chantier des collections d’arts décoratifs a ainsi permis de recenser et de photographier plus de 36 000 objets.
Le chantier des collections textiles.
Le chantier sur les collections bibliothèque et arts graphiques.
Pour ces deux derniers chantiers, le chantier des collections commencera une fois les œuvres déménagées dans des réserves externes.

© Lyon, musée des Tissus

© Lyon, musée des Tissus
LES DÉCOUVERTES DU CHANTIER DES COLLECTIONS DES ARTS DÉCORATIFS
Le vitrail La Légende de la licorne a été redécouvert en 2020, à l’occasion du chantier des collections des arts décoratifs et fait l’objet d’une restauration d’envergure par l'atelier de vitrail Isabelle Baudoin. Entièrement remonté et restauré, il sera mis en valeur dans le nouveau parcours de visite.
Ce vitrail a bénéficié d’une restauration rendue possible grâce au soutien de la Fondation d’entreprise AG2R LA MONDIALE pour la vitalité artistique.
Céline Liard, secrétaire générale de la Fondation, revient sur ce soutien.
Pouvez-vous rappeler les actions de la Fondation, ses grands axes d’interventions ?
La Fondation œuvre en faveur de la promotion de la vitalité artistique dans les territoires. Cela se traduit par des soutiens accordés à des projets relevant de trois domaines : la préservation du patrimoine artistique, la valorisation de la création contemporaine et, enfin, la promotion des métiers d’art.
L’attachement de la Fondation à la préservation du patrimoine artistique s’inscrit dans une démarche d’intérêt général. Plus largement, elle fait écho à l’engagement de ses fondateurs en faveur des territoires.
Quels sont les enjeux de votre engagement pour la vitalité culturelle ?
Notre enjeu est double.
Il s‘agit d’une part de favoriser la vie artistique et culturelle dans les territoires. La Fondation concentre ses dons sur des initiatives portées par des acteurs ayant d’abord et avant tout un rayonnement régional voire local.
D’autre part, nous souhaitons accompagner les projets à finalité exclusivement artistique. Les arts sont ici appréhendés au sens premier, comme une fin en soi. En d’autres termes, ce positionnement exclut du champ tout projet introduisant une autre dimension, qu’elle soit sociale, environnementale, sportive ou autre.
Quel est votre lien avec le musée des Tissus ?
C’est un lien de confiance réciproque fondé sur une action de restauration d’un patrimoine verrier majeur : le vitrail de Lucien Bégule.
Pourquoi votre choix s’est-il porté sur la restauration du vitrail de Lucien Bégule ?
Il y a deux raisons à cela. D’abord, ce projet s’inscrit pleinement dans le champ d’intervention de la Fondation en matière de préservation du patrimoine artistique, qui plus est lyonnais. Ensuite, l’œuvre en question, sans l’apport de la Fondation, aurait pâti d’un report sine die, pouvant aggraver son état de conservation.