Scènes de la vie en Chine

Les figurines en bois de T’ou-Sè-Wè

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  •  © © musée des Tissus – Pierre Verrier
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  •  © © joao correia - emmanuel seiglan - ens de lyon - ens média / création graphique
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05 déc 2014 18 jan 2015
Commissariat
Christian Henriot , professeur à l’Université Lumière Lyon 2, membre de l’Institut d’Asie orientale
Ivan Macaux , journaliste et romancier
05 déc 2014 18 jan 2015
Commissariat
Christian Henriot , professeur à l’Université Lumière Lyon 2, membre de l’Institut d’Asie orientale
Ivan Macaux , journaliste et romancier

Qui n’a jamais rêvé de découvrir une malle au trésor ?

Au cours de l’hiver 2011, Ivan Macaux découvre une malle en bois ayant appartenu à son arrière-grand-père, l’amiral Jules Le Bigot. Ce dernier, commandant en chef des Forces navales d’Extrême-Orient, est envoyé à Shanghai en 1937. Il fait arrimer son navire, le Lamotte-Picquet, face à la Concession française. Il est alors confronté à une ville sur le point d’être mise à feu et à sang par les troupes japonaises. Les combats durent trois mois, pendant lesquels Jules Le Bigot s'oppose au commandement japonais et ordonne à la Marine française d'assurer la sécurité de la Concession française et du complexe catholique de Xujiahui, au sud de Shanghai.

Pour le remercier, l’orphelinat jésuite de T’ou Sè Wè (Tushanwan) lui a offert cette malle. Que contient-elle ? Très exactement cent neuf figurines, de huit à dix centimètres de hauteur, sculptées à la main dans du bois de fusain, puis peintes et décorées.

Un travail d’une finesse extrême. Chacune de ces figurines est dotée d’une expression particulière et représente une scène de la vie quotidienne chinoise. Notables, paysans, religieux, colporteurs ou artisans, un père et son fils faisant voler un cerf-volant, des joueurs de mah-jong, mais aussi des supplices chinois complètent cette remarquable fresque populaire, unique au monde.

En plus d’être une véritable épopée, l’histoire de ces figurines est d’une grande valeur artistique, historique et anthropologique.