CIGARETTE SILKS OU TOBACCO SILKS
Cartes en soie
CIGARETTE SILKS OU TOBACCO SILKS
En 2021, le musée des Tissus de Lyon a fait l’acquisition d’un ensemble de 184 Cigarette Silks, aussi appelées Tobacco Silks.
Reflet d’une mode publicitaire, ces cartes en soie ou en satin de soie mélangée à du coton, imprimées ou brochées de motifs variés, étaient offertes dans les paquets de cigarettes afin d’être collectionnées.
D’une mode publicitaire à un objet de collection
Le début de cet outil publicitaire intervient dans l'Angleterre des années 1870 et se développe jusqu'aux premières décennies du XXe siècle. Il faudra attendre vers 1905-1910, pour que les entreprises américaines adoptent à leur tour, cette pratique.
Pièces textiles à collectionner, les Cigarette Silks se déclinent dans des séries parfois numérotées, représentant des motifs floraux, des portraits ou pour le plus répandu, des blasons et des drapeaux. Elles pouvaient être conservées telles quelles, associées en séries en fonction des thèmes représentés ou encore, cousues ensemble pour des travaux de couture plus importants comme les courtepointes.
Bien que la plupart des manufactures et fabriques associées à ces petites cartes de tissu, furent en activité en Angleterre, leur production impliqua également des entreprises stéphanoises comme la maison Colcombet & Cie fondée en 1804. Cette entreprise familiale de Saint-Étienne, ayant développé des marchés à la fois en Angleterre et aux États-Unis, entame, dès le début du XXe siècle, la production de Cigarette Silks pour l'Imperial Tobacco Company ou L'American Tobacco Company.