De la première mission commerciale en Chine de la Chambre de commerce de Lyon, en 1843, Isidore Hedde (1801-1880), rapporte un album de l’artiste cantonnais Yeouqua illustrant toutes les étapes de la sériciculture locale : de l'élevage du Bombyx du mûrier (ver à soie) jusqu’au tissage des étoffes.

Ces scènes inspirent grandement le peintre lyonnais Antoine Vollon (1833-1900). Il réalise, en occidentalisant le style, les dessins des plaques en fonte émaillée destinées à orner les dessiccateurs Talabot-Persoz-Rogeat de la Condition des Soies. Ces machines perfectionnées permettent de sécher et d'évacuer intégralement l'humidité de la soie, garantissant la justesse des transactions commerciales.

Conservées au musée des Tissus, ces plaques témoignent de l’admiration que les soyeux lyonnais portaient à la tradition séricicole chinoise mais aussi du goût pour les arts chinois en général.

Depuis sa fondation, en 1864, la collection du musée des Tissus comprend des objets, des ouvrages, des échantillons, des tissus et des vêtements chinois rapportés des missions commerciales ou collectionnés par les amateurs et les soyeux de la ville au cours des XIXe et XXe siècles.