L’exposition propose une relecture du cheminement artistique d’Auguste Rodin. Grâce aux nombreuses découvertes et rapprochements avec les sources d’inspiration de Rodin (Michel-Ange, Vésale, Mabuse, Rubens), elle dévoilera l’intérêt de l’artiste pour des innovations artistiques de la Renaissance peu prises en compte jusqu’aujourd’hui.

L’exposition présente près de deux cents sculptures – dont certaines monumentales - dessins, gravures et peintures, provenant du musée Rodin à Paris, d’autres institutions internationales, comme celle du musée des Tissus et des Arts décoratifs, et de collections privées.

Si l’œuvre d’Auguste Rodin apparaît à travers cette exposition toujours d’actualité, presque paradoxalement, comme un jalon essentiel vers l’art contemporain, les dessins conservés dans les fonds d’arts graphiques du musée, racontent une histoire plus méconnue ; celle d’une transmission du maître à sa dernière élève, Jeanne Bardey.

Véritable marque de confiance entre les deux artistes, Auguste Rodin confie à Jeanne Bardey plusieurs de ses propres dessins pour qu’elle les réinterprète en gravure et en aquatinte pour pratiquer l’art de la gravure d’interprétation

Un exercice qui n’illustre pas une simple leçon de dessin, il s’agit pour l’élève de rendre hommage au processus créatif rodinien ; celui du langage instantané dans la saisie immédiate des mouvements et des attitudes des modèles, de la recherche de synthèse des formes auxquelles la couleur confère une unité.

Cette série de nus féminins confiés par Auguste Rodin à Jeanne Bardey (née Bratte, 1872-1954) ont été légués à l'institution en 1960 par la fille de cette dernière, Henriette Bardey, avec l’ensemble du fonds d'atelier.