Exposition “Trésors du royaume de Lotharingie, l’héritage de Charlemagne”
Hôtel départemental des expositions du Var
INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition “Trésors du royaume de Lotharingie, l’héritage de Charlemagne”
Du 1er juillet au 8 octobre 2023
Hôtel départemental des expositions du Var
1 Bd Maréchal Foch, 83300 Draguignan
Le musée des Tissus a été sollicité pour le prêt de deux œuvres à admirer au cours de l’exposition “Trésors du royaume de Lotharingie, l’héritage de Charlemagne” à l’Hôtel départemental des expositions du Var.
À la mort de Charlemagne, puis de son fils Louis le pieux, l’empire, conformément à la tradition carolingienne, fut partagé entre les trois petits-fils de Charlemagne lors du traité de Verdun en 843 : la Lotharingie, domaine de Lothaire, allant de la Germanie jusqu’à l’Italie en passant par la Meuse, le Rhin et le Rhône, la Francie Orientale et la Francie Occidentale.
La géographie mouvante de la Lotharingie est au fondement de sa splendeur artistique. Ainsi, cette exposition s’attache à mettre en avant l’histoire de ce royaume souvent méconnu, ainsi que l’exceptionnelle richesse de l’art carolingien.
LES OEUVRES PRÊTÉES
Les deux œuvres textiles prêtées représentent des scènes de combat. Ce thème du héros luttant contre une bête féroce remonte à la mythologie universelle de l’Orient antique et symbolise la lutte des forces du bien contre le mal.
Datée entre la fin du VIIIe et le début IXe siècles, la soierie du lutteur au lion est un fragment d’une étoffe byzantine découpée en au moins sept morceaux au XIXe siècle, et aujourd'hui dispersée dans diverses collections publiques à travers le monde, dont le musée des Tissus.
Sur cette soierie, les Byzantins ont interprété le sujet selon les canons de l’Antiquité romaine. Habillé d’une tunique courte et de sandales à la romaine, la cape flottant dans le vent, le lutteur, aux prises avec le lion, appuie son genou sur l’échine de l’animal afin de le forcer à se rendre.
La soierie Suaire de St Austremoine, dit aussi « suaire de Mozac » a également été dispersée en 1904, ainsi le musée du Bargello de Florence et la fondation Abegg à Riggisberg (Suisse) en conservent des fragments.
Symbole par excellence de la puissance de l’empereur byzantin, la scène représente deux cavaliers armés de part et d’autre de l’arbre de vie, terrassant des fauves, assistés de chiens de chasse.