Galerie des peintures anciennes - XVIIIe siècle
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LYON
INFORMATIONS PRATIQUES
20 Place des Terreaux, 69001 Lyon

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Ces deux « Chinoiseries » ont pu bénéficier d'une remise en état de conservation et de présentation en octobre 2022 par l’atelier de restauration de Julie Barth.
Ces deux « Chinoiseries » ont pu bénéficier d'une remise en état de conservation et de présentation en octobre 2022 par l’atelier de restauration de Julie Barth.
Le musée des Tissus et des Art décoratif a mis en dépôt ces deux « Chinoiseries » du peintre Jean Pillement, dans le parcours des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon.
LES ŒUVRES EN DÉPÔT
Acquises en 1864 par le très jeune musée d'Art et d'Industrie, ancêtre du musée des Tissus et des Arts décoratifs, ces deux Chinoiseries reflètent le goût et la fascination pour l’imaginaire venu de l’Extrême-Orient au siècle des Lumières.
Charmantes scènes d’évasion, sur l’un, une femme figure à côté d’un pêcheur assis jambes croisées au bord d’un cours d’eau ; et sur l’autre, dans une barque munie de roues, un homme, vu de dos, semble occupé à manœuvrer l’embarcation en ramant sur l'herbe, sous le regard amusé d’une femme.
Ces deux scènes fantaisistes prennent place dans un jardin suspendu, dominé d’une part par un albizia, de l’autre sans doute par un paulownia, en dessous desquels, les couples sont abrités sous une structure légère en bois.
PARCOURS D’ARTISTE
Jean-Baptiste Pillement (1728-1808), est un peintre et aquafortiste lyonnais qui après un apprentissage auprès du peintre Daniel Sarrabat (1666-1748), parfait sa formation de dessinateur à la manufacture des Gobelins à Paris dès 1743.
Parmi les grands représentants du style rocaille, il sillonne l’Europe dès 1745, où il travaille pour le prince Joseph Wenzel de Liechtenstein en Autriche, avant de devenir peintre du roi Stanislas II de Pologne et de la reine Marie-Antoinette (en 1778) pour qui il réalise plusieurs peintures décoratives au Petit Trianon.
Il édite entre 1750 et 1770 plus de trois cents gravures, offrant à son art et à ses créations une immense diffusion.
Dans les années 1780 il retourne au Portugal, où il fonde une école, puis en Espagne, avant de revenir à Paris en 1789 qu’il quitte pour Pézenas, après l’éclatement de la Révolution. De retour à Lyon, sa ville natale, il travaille à la Manufacture de Soie et donne des leçons de peinture, jusqu’à sa mort en 1808.