EXPOSITION “JAPON, ARCHIPEL DES ARTS”
Musée Crozatier - Le Puy-en-Velay - du 21 juin 2025 au 04 janvier 2026
INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition Japon, archipel des arts
Du 21 juin 2025 au 04 janvier 2026
Musée Crozatier - 2 rue Antoine Martin 43000 Le Puy-en-Velay
Pour explorer l’art au pays du Soleil-Levant, le musée des Tissus et des Arts décoratifs a prêté 69 pièces issues de ses collections japonaises tant textile qu’objets d’art : Netsuké, étuis à pipe, tsuba, katagami, kakemo et un somptueux kimono qui a été restauré pour l’occasion.
L’EXPOSITION
Près de 400 pièces japonaises patiemment rassemblées par un amateur d’art ou découvertes dans les musées de la région Auvergne-Rhône-Alpes témoignent d’une civilisation captivante. Des trésors du 16e siècle aux créations les plus contemporaines, le parcours de l’exposition dévoile une tradition japonaise toujours renouvelée.
Pour illustrer l’art de la création au Japon, le musée a prêté 1 kimono, 1 kakemono , 10 katagami, 37 netsuké, 14 tsuba et 6 étuis à pipe.
KIMONO
Arrivé au Japon au VIIe siècle, le terme kimono combine le verbe porter (kiru) et le mot chose (mono) signifiant "chose que l’on porte", en d’autres termes, celui du vêtement porté par tous les Japonais. Le kimono est une surface de création et d'expression, une toile à peindre que les artisans vont investir avec différentes matières, techniques de broderie ou d’impression, de motifs et de couleurs chargés de sens.
Ce modèle est réalisé dans une unique pièce d'étoffe, découpée en neuf morceaux rectangulaires cousus ensemble. Brochés de fils de soie et de lamelles de papier doré, des fleurs semblent être emportées dans la légère brise créée par les éventails déployés. L’épaisseur de la soierie, les motifs et la palette de couleurs utilisées, dominée par des tons marron, laisse supposer que ce kimono était destiné à être porté en automne.

Provenant de la collection personnelle de Mariano Fortuny, ce témoin du patrimoine textile japonais est conservé dans les collections depuis 1875.
Ce prêt a été l’occasion de lui redonner ses couleurs d’origine, grâce au savoir-faire et l’expertise de notre atelier de restauration textile.
Provenant de la collection personnelle de Mariano Fortuny, ce témoin du patrimoine textile japonais est conservé dans les collections depuis 1875.
Ce prêt a été l’occasion de lui redonner ses couleurs d’origine, grâce au savoir-faire et l’expertise de notre atelier de restauration textile.
KAKEMONO
Appartenant à la série dite "la danse du lion", ce kakemono représente la déesse de la lune, Gwatten, debout sur une fleur de lotus, portant le disque de la lune décoré d'un lapin blanc. Cette divinité est à opposer au dieu du soleil, portant le disque du soleil rouge décoré d'un coq.
KATAGAMI
À l’époque impériale japonaise, le katagami remplace le pochoir sculpté en bois (période de Nara 1710-1794) pour imprimer les étoffes. Il se compose de plusieurs feuilles de papier "washi" imperméabilisées avec du jus de kaki fermenté qui protège de certaines moisissures et lui confère une couleur brunâtre. Une fois le motif découpé, le katagami est déposé sur l’étoffe, puis enduit d’une pâte de riz teinté, avant d’être plongé dans un bain de teinture. Cette pâte servant de réserve, se dissout à l’étape de rinçage pour laisser apparaître en négatif, le motif final.
NETSUKÉ
Les netsuké sont des accessoires vestimentaires de petite taille (trois à cinq centimètres), finement sculptés en ronde-bosse dans du bois ou de l’ivoire. Ces objets du quotidien ont commencé à s’exporter en tant qu’œuvres d’art miniatures à partir de l’ère Meiji (1868-1912). Le kimono ne possédant pas de poches, les "sagemono" (littéralement "objets suspendus") comme les boîtes à sceaux ou à médicaments (inrô), le nécessaire à écriture (yatate), à fumer ou encore l’étui à pipe (kiseruzutsu), étaient pendus à un cordon et maintenus dans la ceinture du kimono grâce aux netsuké qui servaient de contrepoids.
TSUBA
Le tsuba est une garde de sabre de guerrier japonais. Fixée entre la lame et la poignée du sabre, elle contribue à l’équilibre de l’arme, et sert surtout, à protéger le porteur, en empêchant la lame de l’arme ennemie de venir lui couper la main.
Réalisées dans des alliages de métaux variés, elles sont déclinées sous plusieurs formes, la circulaire étant la répandue. Support d’expression artistique, elles peuvent être ajourées, ciselées et incrustées, et les motifs qui les ornent sont divers : des végétaux emblématiques du Japon ; des animaux du quotidien, symbolique ou fantastiques ; ainsi que des scènes de vie historiées, ou encore des emblèmes de clans. Ouvrant les voies de la créativité par les associations de matière, de formes, de motifs et de finitions, chaque pièce devient une œuvre unique.
ÉTUI A PIPE
Dès le XVIIIe siècle la pipe est portée à la ceinture du Kimono, glissée dans un étui. Fabriqué dans diverses formes, comme de matériaux (ivoire, ébène, bambou, ...) cet accessoire fut lui aussi, une surface d’expression artistique et de techniques, en étant finement sculpté, gravé ou décoré par des incrustations ou des applications d’autre matière (métal, porcelaine, ivoire, ...).