La commissaire de l’exposition Aleth Jourdan, ancienne conservatrice du musée Pierre-André Benoît, puis à celui du Vieux Nîmes, nous entraîne dans l’histoire du bas, à travers leur fabrication (de la création artisanale jusqu’à la confection industrielle), leur usage, leur commercialisation ainsi que leurs représentations.

La bonneterie, est l’un des secteurs majeurs de la production textile en Bas-Languedoc depuis la fin du XVIIe siècle, et plus particulièrement la fabrique de bas au métier. En 1700, Nîmes fait partie des dix-huit villes autorisées par arrêté royal à utiliser le métier à faire des bas. Le développement rapide de cette activité dans la ville même et au cœur des Cévennes lui conférera une place prépondérante dans la production nationale aux XVIIIe et XIXe siècles. Les bas en soie, en coton, s’exportent alors dans le monde entier.

Si depuis leur apparition au début du XVI^e siècle, les bas ordinaires pour les hommes et les femmes sont en coton ou en laine, ceux en soie sont réservés à la noblesse, comme ceux prêtés par le musée.

Ces modèles rappellent également que dès le début du XVIIIe siècle, les élégantes tricotent et détricotent les modes de manière successive ; du bas richement brodés de soie de couleurs ou en fil d’or, chiné, ajouré, à incrustation de dentelle... Qu’il soit géométrique ou floral, le motif se dévoile de chaque côté des chevilles.